La mémoire du thé – Lisa See

Résumé : Sud-Ouest de la Chine, année 1990. Sur le mont Nannuo, la culture des thés rythme depuis toujours la vie des Akha, un peuple aux méthodes de récolte archaïques et aux principes religieux très stricts. Li-Yan, la première de sa famille à savoir lire et écrire, rejette ces traditions et décide de poursuivre ses études malgré les réticences de la communauté. Mais lorsqu’elle doit faire face à une grossesse non-désirée, la loi Akha tombe et Li-Yan n’a d’autre choix que de tout abandonner – jusqu’à son enfant, qu’elle dépose sur les marches d’un orphelinat, accompagnée d’une galette de thé.

Les années passent, le souvenir de cette tragédie, la hante, tandis qu’à des milliers de kilomètres une jeune femme se lance à la recherche de ses racines.

Mon avis :

Le livre est prenant, j’ai pu découvrir une culture différente, avec des pratiques bien au-delà des nôtres, avec ce petit village qui vit bien loin des habitudes que l’on connait, on le voit évoluer dans le temps avec l’arrivée de la modernité mais un équilibre à trouver avec les traditions qui sont perpétrées. L’enfant unique qui n’a pas lieux, à la place on retrouve des pratiques faisant d’un enfant un rejet humain s’il est né hors-unions, s’ils s’agit de jumeaux… avec un sort terrible puisque les parents finissent par tuer le(s) enfant(s) avant d’être bannis.

La volonté de Li-Yan apparait très tôt pour combattre certaines des traditions et vouloir évoluer la poussant à trouver des solutions pour pouvoir être scolarisée avec l’aide de son instituteur. Qui l’aidera une grande partie de sa jeunesse, même quand ses études supérieures sont compromises. Malgré cette volonté d’éloignement, elle revient toujours à ses racines et se pose des questions sur ce qui aurait pu se passer si elle avait suivi scrupuleusement les lois Akha.

Sa mère est attachante, c’est une femme respectée par son statut de soigneuse et de sage-femme, elle se montre dure mais ira aider sa fille pour protéger sa petite fille, allant à l’encontre elle-aussi des coutumes et anticipant la vie de sa fille pour pouvoir lui venir en aide dès que possible.

Le livre m’a appris des choses aussi sur le thé, sa culture, les choix. C’est affolant de voir des prix de vente pour le thé, mais il est vrai que quand on aime un produit, on peut ne pas forcément compter pour en avoir de la qualité où le collectionner. Mais personnellement je n’irais pas jusque là d’autant plus que je ne bois pas de Pu’er (j’avoue pouvoir en boire un litre par jour, mes choix vont vers le thé noir parfumé bien souvent).

La vie de Yan-Yeh (la fille de Li-Yan) est également présent par petites touches, montrant la difficulté pour elle de s’épanouir par moments du fait de son adoption et de ses racines, les clichés ont la peau dure et une chinoise doit exceller, ce qui n’est pas simple pour elle.

En bref, ce livre est très bien écrit et nous transporte aisément dans un autre monde que le notre.

J’ai lu une grande partie des livres de Lisa See et je suis contente d’avoir eu celui-ci dans ma box du mois de Juillet ce fût une belle et bonne surprise.

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